Sobriété énergie, sobriété matière
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Le débat sur la sobriété s’est imposé de lui-même en ces temps de crise énergétique. Au-delà de la question de nos consommations d’énergie, il nous faut élargir cette notion à nos consommations de matières premières au sens large, notamment celles nécessaires à la production des matériaux.

Avec le projet InspiRe et la rénovation des quartiers Saint-Jacques et Les Vergnes, la Métropole peut s’appuyer sur de grandes transformations urbaines pour engager un plan de sobriété dans l’approvisionnement des matériaux et la gestion des déchets. Rappelons que les activités du BTP sont à l’origine de 70 % des déchets produits en France, soit 240M de tonnes par an. Nous devons faire un état des lieux de nos pratiques et proposer des actions correctrices : via la commande publique, nous pouvons soutenir l’activité des filières locales de production de matériaux biosourcés et de réemploi, ainsi que celles de valorisation des déchets du bâtiment. Cette dynamique d’exemplarité est essentielle pour réduire notre surconsommation de ressources énergétiques et naturelles, et pour favoriser les alternatives à l’ouverture de nouvelles carrières.

En parallèle, nous devons accompagner l’émergence de projets innovants d’économie circulaire sur notre territoire pour permettre le développement de solutions vertueuses en termes d’écoconception et d’approvisionnement durable de matériaux. Enfin, le meilleur matériau étant celui que l’on ne consomme pas, continuons de privilégier la rénovation à la destruction/reconstruction.

Alors que la question de la sobriété aura dû attendre une situation d’urgence pour être prise au sérieux, il s’agit désormais d’en avoir une approche globale pour réduire significativement notre impact environnemental.

Claire Brieu & Nicolas Bonnet, co-président·e·s du groupe EELV