PLUi : traduire l’ambition de nos imaginaires
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Penser sa ville, se souvenir de ce qu’elle a été, comprendre ce qu’elle est et imaginer ce qu’elle pourrait être : c’est un peu à cette gymnastique que nous invite la rédaction du futur Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi) de la Métropole qui va s’étaler sur l’année 2023. Car si les enjeux sont complexes – logements, mobilité, énergie, environnement… – ce n’est en rien une affaire de spécialistes mais bien la projection d’un imaginaire collectif qu’il nous faut expliciter, partager et projeter.

Et si l’on repense aux grandes orientations urbanistiques des années 60 ou 70, on mesure la portée de leur impact dans la transformation de Clermont-Ferrand avec l’arrivée des principales infrastructures routières et des grands ensembles. Aujourd’hui, chacun.e le pressent, nous vivons une période sans doute plus déterminante encore quant à la forme et à la nature futures de notre agglomération.

Dans la forme déjà, nous devons imaginer une ville qui cesse de s’étaler et répond à un double enjeu :

  • préserver les terres périphériques les plus fertiles aux multiples vertus écologiques, agricoles et alimentaires notamment…
  • stopper l’allongement régulier des déplacements pendulaires du quotidien, très consommateurs de temps et d’énergie.

Mais dans la nature même de la ville, un bouleversement profond est en gestation avec ce PLUi dont nous pourrions nous doter demain : il va moins s’agir d’occuper les sols et les milieux naturels, que de les préserver et d’en développer le plus possible toutes les fonctionnalités liées à l’eau, au vivant et à la séquestration du carbone…

Nombre de nos questionnements actuels sur la transition écologique et solidaire vers une ville plus résiliente, plus tournée vers la nature et les mobilités douces, pourraient donc trouver de sérieuses amorces de réponse dans ce futur document d’urbanisme.

Aussi, comme nous y invite le site du PLUi – https://plu.clermontmetropole.eu –, il nous semble très important que les citoyen.ne.s s’emparent largement de ce débat et prennent toute la part qui leur revient à la construction du Clermont de demain.

C’est ainsi que nous pourrons, in fine, traduire ensemble les ambitions de nos imaginaires.

Marion Barraud, Yannick Vigignol,

coprésident.e.s