Montjuzet, tête de pont pour la biodiversité
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Le parc de Montjuzet, le plus vaste de Clermont-Ferrand (26 ha), devient peu à peu la tête de pont du retour de la nature en ville à Clermont-Ferrand. Odile Vignal, adjointe au développement durable et à l’écologie urbaine, a récemment annoncé sa labellisation en « Refuge LPO » (Ligue pour la Protection des oiseaux).

MontjuzetSource: La Montagne, le 17/09/2014

Partenariat avec le CEN (Conservatoire des Espaces naturels), la LPO et l’UNAF (Union nationale des Apiculteurs Français)… Diagnostics de la biodiversité faunistique et floristique… Depuis quelques années, le parc de Montjuzet s’impose comme un enjeu et un levier majeur du retour de la nature à Clermont-Ferrand.

Longtemps repoussée en périphérie des villes, nature et biodiversité deviennent de nouvelles préoccupations urbanistiques. Et ce, pour plusieurs raisons :

  • ce sont d’abord des demandes de la population en termes de cadre et de qualité de vie / environnement
  • c’est aussi la crise de la biodiversité qui a posé la ville et ses quelques espaces naturels comme refuge (en particulier pour les abeilles)
  • c’est enfin « l’impératif du vivant » et des services qu’il rend à la vie urbaine, économique etc. : zones de fraîcheur, conservation de l’humidité, régulation des écosystèmes et des déséquilibres dans la faune.

A Clermont-Ferrand et dans son agglomération, les élus écologistes sont mobilisés depuis plusieurs années sur ces enjeux, de la protection, du développement et de la multiplication des cœurs de nature. Outre le parc de Montjuzet à l’ouest de la ville, on peut noter les initiatives prises autour du Puy de Crouël, sur le flanc est de la commune.

L’enjeu des années à venir ?

Tracer des corridors écologiques à travers la ville, afin de relier ces cœurs de nature entre eux et de décloisonner les habitats et les écosystèmes dans le maillage urbain. Et au-delà donner à la ville les moyens de respirer entre des milieux aussi diversifiés que la chaîne des Dômes et le val d’Allier.

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Ce sera, à n’en pas douter, l’un des points forts du prochain PLU (Plan Local d’Urbanisme) dont la phase de concertation commence à peine.

Et après le bétonnage en règle du Carré Jaude II, la nature et les services rendus par les écosystèmes devront également être des critères essentiels et déterminants des projets urbains de la mandature qui s’ouvre.

Les enjeux sont d’autant plus forts que les signaux 2014 ne sont pas très bons sur le front de la biodiversité : l’effondrement des colonies d’abeilles urbaines à Clermont-Ferrand cette année pourrait remettre en cause le statut de refuge que la ville avait récemment acquis au détriment des campagnes.

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