L’eau, un défi commun
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Février 2023. Le Forez est enneigé, le bassin d’Ambert asséché, alimenté en eau par des camions citernes. Après la sécheresse de 2022, le manque de précipitations se fait cruellement sentir.

Si la résilience naturelle de la nappe alluviale de l’Allier permet encore de fournir 70% de l’eau potable de la métropole clermontoise, les étiages de plus en plus bas font peser des risques inédits sur notre approvisionnement : la double question de la sobriété et du partage des usages est posée.

La ressource devenant plus rare, sa préservation et son partage en faveur des usages les plus vitaux et utiles doivent guider nos actions, c’est là tout le sens d’une démarche écologiste.

Ici la bataille de l’eau n’a pas encore eu lieu, mais les sécheresses à répétition en rendent le risque plus concret. Dans notre secteur « Allier aval », l’agriculture irriguée –seulement 15 % des exploitants – compte pour 26 % des prélèvements sur l’année et souvent deux fois plus aux étiages. En cas de tension accrue sur les quantités, la question des usages et de leur réduction se posera avec acuité, notamment dans le cadre du Plan Territorial de Gestion des Eaux (PTGE) Allier Aval dont c’est la mission.

En outre, tant la préservation de la ressource que le traitement et la distribution de l’eau potable engendrent des coûts croissants pour les usagers.

Ce qui nous oblige à la mutualisation et à la solidarité :

1/ avec les territoires proches dont les réserves se tarissent et qu’il nous faudra pouvoir approvisionner par des interconnexions et l’amélioration des réseaux connaissant le plus de pertes ;

2/ avec les personnes les plus fragiles en les protégeant de la hausse des coûts via la mise en place d’une tarification sociale.

Claire Brieu, Nicolas Bonnet

co-président·e·s