Justice et Vérité pour Wissam : journée contre les violences policières
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Dans le cadre de la journée internationale et de la semaine nationale contre les violences policières, Justice et Vérité pour Wissam organise, avec ses soutiens, une soirée de sensibilisation et d’échanges, le 15 mars 2013 à Clermont-Ferrand.  L’occasion de revenir sur les engagements, les attentes et le combat du Comité. Communiqué.

Cette soirée sera l’occasion d’exiger la justice et la vérité pour Wissam, de dénoncer par là même l’opiniâtre surdité quant aux exigences inaliénables d’égalité. Tous les criminels, en uniforme ou non, doivent être traités de la même manière et avec la même intransigeance. Les principes républicains doivent toujours l’emporter sur la connivence, l’arrivisme, le carriérisme ou le calcul politique qui gangrènent l’institution policière et judiciaire.

Plus d’un an après le décès de Wissam El Yamni, la fracture de confiance est patente. Malgré les nombreux rappels sur les incohérences et zones d’ombres ignorées, nous constatons un refus ostensible de la police de se débarrasser de ses brebis galeuses. Si rien n’est fait le virus de défiance qui touche aujourd’hui l’institution policière risque de contaminer, et de façon sans doute plus grave encore, l’ensemble de la Justice.

Aujourd’hui, tous les comités et associations nés de ces affaires successives ont décidé de se soutenir, de mutualiser le combat et d’échanger leurs expériences pour éviter de futures victimes. Le cas de Wissam n’est pas un simple fait divers; c’est un fait récurrent: Abdelhakim Ajimi, Mickaël Cohen, Lamine Dieng, Mahamadou Marega, Abou Bakary Tandia, Bouna Traore, Zyed Benna, Laramy Soumaré, Reda Semmoudi, Ali Ziri, Yakou Sanogo, Baba Traore, Fethi Traore, Louis Mendy, Amine Bentounsi, Youcef Mahdi, Nabil Matboul, Yassine Aibeche…

Nous ne voulons pas d’un onguent mais d’un traitement efficace

Aux yeux de certains « ir-responsables », ces décès sont « regrettables »; et donc inévitables, inhérents aux activités de la police. FAUX ! Nous nous insurgeons contre cette erreur de diagnostic. Il existe un lien évident entre  de tels actes et le sentiment d’impunité du fonctionnaire de police qui en est l’auteur. Il nous faut combattre cette impunité pour prévenir les crimes.

Nous souhaitons de simples gardiens de la paix  ainsi qu’une justice « juste » dont on puisse être fier.

Aussi avons-nous choisi de faire du 15 mars prochain une journée d’échanges et de fraternité. La soirée sera marquée par un rassemblement symbolique, suivi de la diffusion d’un film documentaire et d’un échange entre public et intervenants.

Nous vous appelons à faire de cette soirée un succès, pour que cesse cette double injustice, des décès (police) et des procès (justice). Ce combat nous le plaçons, encore et toujours, sous l’égide des valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité.

ON NE LÂCHERA PAS !

Comité « Justice et Vérité pour Wissam »
cjvpourwissam@gmail.com
www.cjvpourwissam.over-blog.com