Parce qu’en 2021, nous avons encore besoin de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes, en France et dans le monde, les élu.e.s écologistes de Clermont-Ferrand et sa métropole soutiennent l’appel à la grève des femmes lancé par 37 organisations féministes ce lundi.

Comme chaque année à la même date depuis 1911, les femmes se réunissent et descendent dans la rue pour rappeler l’urgence de la lutte pour une égalité réelle. Comme chaque année, les inégalités et les crises qui les aggravent, frappent d’abord et avant tout les femmes, ces « premières de corvée » qu’on a vues en première ligne dans la lutte contre le virus de la COVID – 19 et ses impacts sociaux; ces « premières de corvée » en première ligne pour le maintien des soins comme pour la continuité des rouages sociaux essentiels : le confinement n’a fait que rendre plus criante encore une situation déjà dramatique, en pesant très lourd sur la situation des femmes que ce soit en matière de santé, d’emploi et de risque de violences intrafamiliales accrues.

Comme chaque année, le changement climatique et l’ensemble des crises écologiques ont d’abord frappé les plus pauvres et les plus fragiles, dont une grande majorité de femmes et de filles. L’aggravation des mutations climatiques rend plus que jamais nécessaire la prise en compte systématique des droits humains et tout particulièrement des droits des femmes dans les indispensables mesures de transition. Lutter pour le climat, enclencher et réussir la transition climatique, écologique et sociale passe nécessairement, partout dans le monde, par l’amélioration de la situation de la moitié de l’humanité. De même, en faisant progresser l’autonomie sociale, économique et culturelle des femmes et des filles, on œuvre à la transition démocratique et sociale qui accélère la transition écologique et climatique. Quand on mesure que les femmes représentent entre 45 et 80 % des petits agriculteurs dans le monde, dont 70 % en Afrique, que certains produits agricoles sont produits à 90 % par des femmes et qu’elles ne possèdent que 2 % des terres, peut-on imaginer que l’inéluctable transition agricole à laquelle nous travaillons puisse s’accomplir sans amélioration rapide et substantielle des droits des femmes ?
Aussi pour les écologistes, le combat pour une égalité réelle et pour les droits des femmes dans le monde et en France est-il un engagement politique historique, fondamental et permanent. Afin d’être gagné, ce combat doit être porté par les femmes et par les hommes. C’est la raison pour laquelle, en cette journée internationale de lutte pour les droits de femmes, nous nous mobilisons, affichons notre soutien et appelons à la « sororité internationale ».

Nous serons présents à la manifestation prévue à Clermont-Ferrand, place de Jaude, à 16h00, lundi 8 mars 2021.