Élevage : le risque antibiotique
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Après les scandales à répétition de la filière agro-alimentaire, on apprenait hier la mise en examen, à Clermont-Ferrand, de deux pharmaciens et trois vétérinaires soupçonnés de prescription illégale et abusive d’antibiotiques. Aspect sanitaire encore méconnu du grand public, l’utilisation abusive et systématique des antibiotiques dans les élevages pose la question de l’antibiorésistance : le développement de souches bactériennes résistantes à certains antibiotiques peut présenter un risque majeur, non seulement pour la santé animale, mais aussi pour la santé humaine.

Dans l’élevage, les antibiotiques sont utilisés de trois manières :

  •  en curatif, pour le traitement ponctuel de certaines affections
  • en préventif, afin de prévenir la diffusion d’une souche bactérienne à tout un cheptel, en cas d’affection déclarée chez un individu
  • en additif : l’ajout d’antibiotiques à l’alimentation des bêtes induit une amélioration du « rendement » de l’animal ; il faut moins d’aliment pour obtenir la même quantité de viande. L’indice de consommation s’améliore de 3 à 12 %, une économie d’aliment représentant à peu près le revenu de l’éleveur.

 [L’indice de consommation correspond à l’efficacité de la conversion d’un aliment en une production donnée (le croît pondéral généralement) par un animal.]

 La France est le premier marché du médicament vétérinaire en Europe. Certains scientifiques tirent la sonnette d’alarme quant aux risques d’antibiorésistance. [Voir, ci-dessous, l’article de La Montagne]

 

Viande : Après les hormones, les antibiotiques ? [La Recherche]

Antibio vétérinaires