Donnons de l’air à l’air clermontois !
Partager

Adieu la ZAPA, bienvenue à la vignette rouge. Clermont-Ferrand a été pressentie pour la mise en oeuvre expérimentale d’un système de vignettes destiné à classer les véhicules selon leur degré de pollution. Cela étant, sur cette question, le plus urgent reste encore de sortir du seul traitement d’urgence.

Ce nouveau dispositif de vignettes verra le jour dès 2016 dans 36 agglomérations en France, dont Clermont-Ferrand. Objectif ? Cibler les véhicules les plus polluants et notamment les vieux véhicules diesel afin d’en interdire la circulation dans certaines zones en cas de pic de pollution.

La lutte contre le diesel en France est plus que jamais d’actualité suite

  • aux résultats d’une étude comparant les pollutions aux particules en suspension au phénomène de tabagisme passif intense
  • à l’engagement parisien d’interdire Paris centre aux véhicules diesel d’ici 2020
  • aux premières mesures de circulation alternée adoptées en Île-de-France au printemps dernier
  • comme à la multiplication des épisodes de pollution de l’air sur l’agglomération de Clermont-Ferrand au cours des derniers mois. Et même si le seuil d’alerte n’a jamais été franchi – nous en sommes restés au seuil d’information et de recommandation – le directeur d’Atmo Auvergne, l’organisme en charge de la mesure de la pollution de l’air, anticipe le durcissement des arrêtés préfectoraux en la matière, et donc un abaissement des seuils, qui risque de placer plus souvent Clermont-Ferrand dans le rouge.

 

D’ailleurs, si la pollution de l’air clermontois est beaucoup moins médiatique que celle de l’air parisien, les niveaux de pollution ne sont pas toujours très éloignés comme rappelé récemment.

Pour autant, même si les véhicules sont identifiés et les seuils déclenchés, les mesures de préservation de la qualité de l’air ne relèveront que du pouvoir du maire, en charge de les adapter à la réalité de sa ville.

Mais au-delà de la seule interdiction, une politique de la qualité de l’air ne peut pas se limiter à des mesures de prohibition et d’urgence. Le traitement de cette question nécessite de s’attaquer, non pas seulement aux pics, mais aux pollutions régulières, moins intenses et plus risquées à terme. Cela passe notamment

  • par une politique d’anticipation des pics
  • par une politique forte d’aménagement urbain, de mobilités alternatives à la voiture et de renouvellement du parc automobile (avec cette spécificité française liée au diesel).

Décidément sur la politique de l’air, il est grand temps de se donner un peu d’air !

Diesel Clermont