Du pain (de glace) et des jeux : telles sont les deux raisons d’être du Trophée Andros de retour en Puy-de-Dôme pour la 22è fois, le 31 janvier prochain ! Et non pas l’écologie, malgré les prétentions navrantes de cette compétition.
Le Trophée Andros ne manque pas d’air !
C’était déjà une manifestation de plein et de grand air (parc naturel) ; et voici que pour sa 25è édition, la course respecterait « l’environnement de manière absolue ». Hé oui ! Et comment, je vous prie ?
Avec la montée en puissance du trophée 100 % électrique sponsorisé par ErDF ! Enfin, vous l’aurez compris, le trophée Andros a beau faire assaut d’écologie, il ne gagne toujours pas le cœur de ces rabat-joie d’écologistes.
Mais pourquoi un tel acharnement ?
1 – parce qu’il est historique. Et qu’à conditions inchangées, positions inchangées !
2- parce qu’il est au cœur d’un double discours : pas un édile qui n’en rajoute aujourd’hui sur l’austérité, la fermeture des robinets, la réduction des subventions et le nécessaire serrage de ceintures.
Étrangement, le discours est tout autre – bien moins churchillien – dès qu’il est question de soutenir des grands clubs, des grandes manifestations sportives et tout ce qui relève de « l’attractivité et du rayonnement ».
On va pas chipoter ?!
La ville de Clermont-Ferrand chipota – jadis (novembre 2014) – pour quelques 600 euros, son soutien à l’association Chôm’Actif, mais elle allonge, sans sourciller, plus de 76 000 euros au Trophée Andros1
Écologique, disiez- vous?
Et 3- loin d’être « absolument écologique », cette manifestation est aussi absurde que l’implantation d’une piste de ski alpin en plein désert mojave !
Nos élus régionaux dénonçaient en 2008, l’obstination des organisateurs à « faire faire des ronds à des voitures sur la glace à Super Besse alors que le thermomètre affiche un bon 10° en journée ! ». A l’époque, il avait fallu faire venir 1000 mètres cubes de neige depuis le col de la Croix Saint-Robert pour une facture de près de 50 000€. Sans compter la quantité d’azote nécessaire à faire tenir tout cela au frais. Et tout cela pour illustrer les enjeux de la COP 21 pour le climat… ?!
Écologique, disiez- vous?
1 – Une subvention de 21 000 €, complétée d’un concours technique et de communication estimé à 55 563 €, pour l’édition 2014.