1er mai : des solutions existent
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Plus de deux cent cinquante personnes dont nombre d’enfants campent depuis plusieurs semaines sur la place du 1er mai à Clermont-Ferrand dans des conditions sanitaires indignes et de plus en plus délicates. Comme chaque année, les associations et des élu-es ont tiré la sonnette d’alarme ; en vain.

En vain, puisque à l’instar de ce qui se passe en Europe actuellement, le mot d’ordre est de ne rien entendre, de ne rien voir, de ne rien dire. Ces singeries sont bien évidemment indignes de nos valeurs républicaines et européennes, comme des responsabilités qui nous incombent au regard des défis humanitaires à venir tant sur le plan écologique que migratoire. Enfin, ces silences font insidieusement le lit des discours de rejet et de repli.

Nous ne sommes pourtant pas à cours de solutions préventives et durables, y compris localement sur le territoire métropolitain. A tous les Cassandre de l’appel d’air, nous rappelons le devoir élémentaire de mise à l’abri des personnes en situation de détresse qui est celui des pouvoirs publics en vertu du code de l’action sociale et des familles (article L345-2-2) ainsi que de la charte des Droits de l’Enfant.

A l’échelle métropolitaine clermontoise, les élu-es écologistes proposent trois actions possibles à échelonner dans le temps :

a- Répondre à l’urgence par la mise à l’abri par l’État des personnes sans distinction aucune de statut dans des bâtiments inoccupés. Et ce, tout en poursuivant le travail de relogement en cours auprès des bailleurs et des structures d’hébergement, travail incombant à l’État.

b- Améliorer loffre d’hébergement temporaire sur notre territoire en recensant les bâtiments préemptés dont la destination initiale n’a plus lieu d’être (opérations abandonnées). Cela passe nécessairement par :

– un effort coordonné avec ceux des services de l’État et du Département du Puy-de-Dôme ;

– un travail avec les associations reconnues pour leur action et leur implantation afin de parvenir à des conventions d’occupation de ces bâtiments ;

– des avances d’investissement afin de mettre ces bâtiments aux normes ;

– l’accompagnement social des personnes (tâche incombant au département).

c- Poursuivre la tâche de relogement définitif et en facturer les dépenses de fonctionnement à l’État, autorité compétente.