Un débat de l’aile
Partager

Plus aucun vol entre Clermont-Ferrand et Orly depuis le 27 mars. Convention d’exploitation résiliée avec la Compagnie Amélia le 15 avril. Flop total, black out complet et quelque 300 000 euros d’argent public jetés en l’air, tel est le bilan de la relance du Clermont – Orly annoncée à grands coups de communication par Laurent Wauquiez en juillet 2020.

L’Auvergne redécolle, nous assurait-on. A quel coût demandait-on ? Réponse 2 ans plus tard : à peu près 75 euros de subvention pour un billet de 100 euros. Une paille (en plastique) pour « la Région la mieux gérée de France » comme pour le Département du Puy-de-Dôme et la Métropole clermontoise.

Ayant alerté sur les risques d’une telle relance, notre groupe ne peut aujourd’hui que déplorer l’acharnement thérapeutique, médiatique et politique dont cette liaison a fait l’objet. C’est un gouffre financier et climatique que nous aurions tous pu éviter. Nous en appelons donc à la plus grande vigilance quant à une énième et très probable relance de cette ligne.

L’évolution des besoins de mobilité et la chute des trafics liées au COVID comme l’émergence des enjeux climatiques ont néanmoins laissé des traces dans la manière d’envisager l’avenir de notre aéroport. Alors que la prospective moyenne tablait sur une remontée à 600 000 passagers d’ici 2026, le trafic attendu a été discrètement divisé par 2 et la délégation à Vinci paresseusement prolongée de 4 ans (2030) pour simple maintien de l’existant.

Une parenthèse s’ouvre : celle du débat sur l’avenir de notre aéroport. Il doit aborder sans tabou les modes de décarbonation et de gouvernance ainsi que les usages futurs et les pistes de diversification… Et tout cela, dans le contexte plus large de nos mobilités régionales.

Claire Brieu, Nicolas Bonnet

Co-président.e.s du groupe écologiste

Clermont Auvergne Métropole