Transition et cohérence
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Changement climatique, perte de biodiversité, transition… Longtemps, ces enjeux furent considérés comme accessoires, voire niés. Aujourd’hui, face à l’évidence, les voici repris et agités à tort et à travers, le plus souvent dans une sorte de sauve-qui-peut idéologique et électoral.

Mais la transition écologique ne peut s’accommoder du traditionnel « en même temps » consistant d’un côté à engager quelques actions en faveur de notre environnement, et d’un autre à continuer celles qui le détruisent. Elle nécessite une cohérence globale dans les politiques publiques en s’attaquant à la racine des problèmes.

Face à l’urgence, le prochain mandat municipal (2020 – 2026) devra être déterminant : nous devrons assumer et impulser, via nos politiques publiques, un changement profond de nos modes de vie.

A nos yeux, il est trois engagements indissociables pour la transition :

1Un engagement pour et par le vivant afin de préserver la nature sans laquelle il n’est pas d’avenir, mais aussi et surtout pour s’inspirer, dans nos modes de vie et de production, de ses capacités d’adaptation, de son sens des équilibres, de la sobriété, du soin des milieux qui la constituent.

2Un engagement pour la sobriété dans l’usage des ressources : ce seront localement des politiques économiques innovantes et puissantes autour de l’énergie et de l’alimentation principalement.

3Un engagement pour la coopération et la solidarité enfin, car la transition ne pourra pas se faire en laissant des personnes au bord du chemin, elle devra s’adresser à tous en partageant mieux des ressources devenues plus rares.

Brandir l’écologie est facile, mais assumer la transition dans toute sa cohérence l’est beaucoup moins.

Dominique Rogue-Sallard, Nicolas Bonnet, Odile Vignal, Claude Leroux