Promesse tenue ! La Ville de Clermont-Ferrand vient de passer à deux repas végétariens par semaine dans ses cantines scolaires, marque d’une vraie volonté de notre majorité dans ce domaine où la réglementation n’impose qu’un seul de ces repas par semaine. Climat, bien-être animal, santé et éducation, cette décision constitue une nouvelle étape dans l’amélioration continue de la qualité gustative, diététique et environnementale des repas servis aux élèves des écoles clermontoises depuis plusieurs années désormais.
Deux repas végétariens par semaine, pourquoi ?
Cette décision de développer l’offre végétarienne dans nos cantines est une étape supplémentaire dans la promotion d’une agriculture nourricière et résiliente sur notre territoire, volonté que les élu.e.s écologistes portent depuis des années au sein de la majorité municipale.
Dès le début des années 2010, Odile Vignal, alors adjointe en charge de l’écologie urbaine, engageait la ville dans une politique de réduction des produits phytosanitaires avec, en ligne de mire, la mobilisation de la commande publique clermontoise afin de faire levier sur la transition d’une agriculture nourricière très consommatrice de ces molécules.
Et c’est au cours du mandat précédent (2014 – 2020) que nous avons plus directement travaillé à améliorer et à relocaliser progressivement les approvisionnements des cantines de la Ville où sont servis chaque jour quelque 3000 repas. Dominique Rogue-Sallard, conseillère déléguée à la restauration scolaire, avait affiché le triple objectif d’accroître la quantité d’aliments BIO servis aux enfants, d’enclencher la relocalisation des approvisionnements via un gros travail sur les critères de nos marchés publics, le tout en veillant à contenir les coûts de production et donc la dépense globale pour la Ville, via notamment le recours à des menus moins carnés.
En 2015, dans une lettre au maire, nous réclamions une mobilisation municipale pour booster nos approvisionnements bio, locaux et initier un travail de fond sur la définition d’une politique agricole et alimentaire :
En décembre 2016, nous votions un budget primitif qui consacrait l’affectation pérenne de 200 000 euros par an aux approvisionnements de nos cantines avec l’objectif de parvenir à 40 % de produits locaux dont la moitié en Bio à l’horizon de la fin du mandat.
Depuis 2020, les unités de production culinaires de Clermont-Ferrand (UPC) s’appuient sur près de 50% de produits issus d’un approvisionnement local et durable. Au plancher de 20% d’aliments bio (une composante du repas) s’ajoutent aujourd’hui 20 autres % (soit deux composantes) et ce, 3 jours par semaine.
Pour autant, en souvenir des raisons initiales de cette orientation vers une amélioration continue des approvisionnements et de la qualité des produits servis dans nos cantines, nous maintenons le cap d’une transition non seulement alimentaire mais aussi agricole. Aussi la suite nécessaire de cette montée en qualité de notre système de restauration scolaire appelle-t-il deux choses :
- son extension, en tant que modèle ou support, au reste de la restauration collective sur la Ville et le territoire ;
- la formulation et la mise en oeuvre d’une politique agricole dans un cadre au moins métropolitain : c’est la raison pour laquelle nous avons porté dans ce nouveau mandat (2020–2026) la nécessité de créer une politique publique métropolitaine dédiée, via une délégation incarnée par notre collègue Jean-Marie Vallée, vice-président de Clermont Auvergne Métropole à l’agriculture, à la forêt et à l’alimentation. C’est en ce sens également, que nous avons tenu à faire inscrire dans la première mouture – très imparfaite – du plan de relance métropolitain, l’ardente obligation d’une politique alimentaire pour laquelle le gouvernement a d’ailleurs prévu l’affectation de lignes budgétaires. Une première dans les documents d’orientation économique de l’agglomération clermontoise.
A SUIVRE…