Si nous comprenons les nécessités techniques de la rénovation – et les sacrifices qu’elles peuvent imposer – les sept grands platanes de la cour doivent absolument être sauvés.

La Région Auvergne Rhône Alpes entreprend la rénovation du Lycée Blaise Pascal ; projet important, attendu depuis de longues années.

Actuellement les espaces extérieurs du Lycée sont très minéraux. En particulier la grande cour de récréation ne comporte plus que 8 arbres : un grand cèdre et 7 grands platanes. Quatre autres platanes ont déjà été abattus dans le cadre des fouilles archéologiques, sans que l’on sache vraiment si cela était utile et nécessaire.

Nous prenons acte du fait que certains arbres, plantés à l’époque trop près des façades, doivent malheureusement disparaître. La rénovation impliquant un usage généralisé des sous-sols pour gagner de la surface, le niveau du sol au pied des façades sera abaissé rendant la conservation des arbres impossible. Le grand cèdre est donc malheureusement condamné ainsi que quelques autres sujets.

Le cas des platanes de la cour est différent : le projet architectural ne les impacte pas et ils peuvent donc théoriquement être conservés. Il subsiste néanmoins un risque d’abattage de ces arbres pour pouvoir disposer sur le site les préfabriqués abritant les salles de cours provisoires. Les platanes « gêneraient » !

Nous nous opposons fortement à l’abattage des platanes pour cette raison de logistique provisoire. Ces arbres sont là depuis la construction du lycée dans les années 50/60, le plus gros est là depuis plus longtemps et pourrait être centenaire. Ils peuvent sans problème vivre encore des décennies. Leur volume, leur surface de feuillage sont très importants. Ils apportent des services « écosystémiques » essentiels dans ce milieu très minéral : ombrage, climatisation naturelle, biodiversité, lutte contre la pollution, production d’oxygène et captation de CO2… Le remplacement par de jeunes arbres ne pourrait arriver au même résultat qu’après des dizaines d’années. Ce serait bien entendu un très mauvais signe dans un établissement d’enseignement qui doit donner l’exemple de bonne gestion et de développement durable.

Des solutions sont possibles, elles émergeront dès lors que la conservation des platanes aura été reconnue comme incontournable par la maîtrise d’ouvrage régionale. De plus, ces arbres sont en alignement et sont donc protégés par le Code de l’Environnement (article L350-3). Raison de plus pour les conserver obligatoirement.

Nous demandons donc à M. Laurent Wauquiez, président de la Région AURA, de s’engager à limiter les abattages au strict nécessaire (uniquement les arbres condamnés par le parti fonctionnel des bâtiments) et de conserver obligatoirement les 7 platanes de la cour ; cela impliquant l’abandon de l’abattage prévu, la prise en compte des besoins physiologiques des arbres pendant le chantier ainsi que la protection des troncs et des racines.

M. Mezzalira, représentant local FCPE, élu au Conseil d’Administration du lycée,
Mme. Barbecot Solange, M. Eric Sabin, Mme. Lucia Vilches, C.P.E, membres de la section SNES du lycée,
M. David Aliguen, enseignant, pour la section CGT Éducation du lycée,
Mme. Hélène Pasture, Mme. Laurence Khalfallah, Mme Seewald et Mme Chaabane, enseignantes,
Mme Marilyne Roy et M. Patrick Vimont, infirmiers,
Louis Dubreuil, ingénieur paysagiste, membre de la Société Française d’Arboriculture
Fatima Parret, conseillère régionale d’Auvergne – Rhône-Alpes
Nicolas Bonnet, adjoint au maire de Clermont-Ferrand
Odile Vignal, vice-présidente Clermont Auvergne Métropole,
Dominique Rogue-Sallard, présidente du groupe écologiste, conseil municipal de Clermont-Ferrand