Sauver et développer le rail en Auvergne, il y a urgence !
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Après les fantasmes autour du TGV en Auvergne, faisant fi de son coût prohibitif de 15 milliards d’euros, la réalité revient au galop : malgré les investissements conséquents du Conseil régional en faveur des trains du quotidien (Plan rail sur les voies et modernisation des rames), le développement, et pire, le maintien du réseau de transport ferré en Auvergne sont aujourd’hui menacés. D’ores et déjà de graves inquiétudes pèsent sur l’avenir des lignes reliant Clermont-Fd à Tulle, Béziers et St-Etienne, faute de travaux de modernisation. Pourquoi ?

Car les dotations financières de l’Etat à notre Région vont baisser. Car l’Etat, Réseau Ferré de France et la SNCF souhaitent désormais se concentrer sur les lignes ferroviaires principales et l’interconnexion des grandes villes, au détriment de la desserte des zones moins denses et du Massif Central. Car la SNCF facture très chèrement ses prestations à notre Région pour un service dont la qualité est loin d’être irréprochable. Car le futur Contrat de Plan Etat-Région risque de privilégier la route au détriment du rail, ce qui serait totalement anachronique.

Car les Régions ne disposent toujours pas d’une ressource fiscale affectée au développement du TER, faute d’une volonté politique, à droite comme à gauche, de réorienter en profondeur la fiscalité en faveur du développement durable : taxer les activités polluantes, les bénéfices des sociétés autoroutières, supprimer les multiples avantages fiscaux pour le transport routier et l’aviation, les consommations et les transports inutiles, etc. permettrait non seulement de développer les alternatives au tout routier, d’inciter à la relocalisation de l’économie et de réduire des taxes sur les biens de première nécessité pour les citoyens ou les charges pesant sur le travail des TPE et des PME.

– Les élus EELV au Conseil régional d’Auvergne

Fermeture de la ligne Laqueuille – Eygurandes : voir l’article de France Bleu