Manger moins mais mieux de viande
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Si les cantines de Clermont-Ferrand proposent déjà deux repas végétariens par mois aux enfants de la ville, nous devons aller plus loin. Nos enfants mangent trop de protéines : Greenpeace relève dans une étude récente que les rations protidiques proposées aux enfants français de 6 ans surpassent de près de 600 % les quantités recommandées par l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation) !!

Or de telles doses de protéines animales surexposent les enfants aux effets des graisses animales et aux risques de maladies chroniques induites (obésité, diabète…). En outre, la surconsommation de protéines animales a des impacts écologiques majeurs, l’élevage engendrant 14,5 % des gaz à effet de serre et une consommation d’eau démesurée.

Ne généralisons pas : l’élevage de moyenne montagne et de bocage que nous connaissons dans nos régions n’a rien à voir avec l’industrie de la viande pratiquée ailleurs. Si nous devons consommer moins de viande, nous devons aussi apprendre à en consommer mieux et à valoriser les filières de proximité et de qualité : les économies engendrées par des repas végétariens doivent nous permettre d’accroître la qualité des viandes servies.

Nous devons initier cette transition, le contexte s’y prête : Clermont-Ferrand, ville apprenante, s’interroge sur notre rapport à la viande depuis plusieurs mois. Le Plan Alimentaire de Territoire actuellement en gestation pose des objectifs chiffrés à l’horizon 2050, dont celui d’une réduction de la consommation et de la production de viande sur le territoire. Enfin, l’opinion est de plus en plus sensible à cette question et à celle du bien-être animal : anticipons ce mouvement pour Clermont-Ferrand et ses écoles.

Dominique Rogue-Sallard, Nicolas Bonnet, Odile Vignal