Les Verts chargent le Medef de Gattaz
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«Le Medef est une plaie pour la France, il faut arriver à le dire, à le faire comprendre.» Les écologistes, leur secrétaire national Pascal Durand en tête, n’ont pas de mots assez durs pour fustiger l’organisation patronale et son président Pierre Gattaz, ce jeudi. C’est que la tension est montée d’un cran alors que s’achevait le débat national sur la transition énergétique.

En cause, l’annonce par le Medef de son refus d’endosser les «recommandations» finales, avant qu’un consensus ne se dessine plus tard dans l’après-midi.

«Le Medef a participé de bout en bout, ils sont corédacteurs des conclusions des groupes de travail, ils ne peuvent pas dire aujourd’hui que les recommandations ne les engagent pas», a contré le député EELV Denis Baupin, tandis que son parti appelait dans un communiqué à «refuser le coup de force du Medef», dénonçant «son attitude réactionnaire».

Durand fustige un patronat «arriéré»

«Le Medef a réussi un miracle. Trente ans après, ils ont à leur tête un fils à papa plus réactionnaire que son père», a encore taclé, selon le «JDD», Pascal Durand, visant cette fois directement le président du Medef, Pierre Gattaz. Le père de ce dernier, Yvon, était lui-même à la tête de l’organisation patronale, appelée alors CNPF, voilà près de trente ans. Durand a fustigé «ce patronat qui est le plus arriéré, le plus conservateur et le plus réactionnaire que la planète porte».

Un patronat avec lequel il ne sera pas possible de «penser un monde différent», a renchéri le secrétaire national d’EELV, appelant au micro de BFMTV le gouvernement à «aller contre ces conservatisme». De toute façon, selon le coprésident du groupe EELV à l’Assemblée, François de Rugy, «M. Gattaz joue un rôle d’opposant politique», se «substituant à l’UMP».

Dans le rôle de pacificateur, le tout nouveau ministre de l’Ecologie Philippe Martin a préféré voir le verre à moitié plein : «On est arrivé à un objectif que je souhaitais, c’est que tout le monde reste dans la barque.» Se félicitant que «tout le travail réalisé au cours de ces huit derniers mois» n’aboutisse pas «à un échec», il a minimisé la portée des désaccords en relevant que «personne ne s’attendait à ce que la synthèse soit consensuelle».

[Source : LeParisien.fr]