Intervention Jean-Marie VALLEE : attribution d’une subvention à la Ferme de Sarliève
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La Ferme de Sarliève est un projet d’agriculture urbaine issue du regroupement de 3 associations : Terre de Liens, Bio 63 et Ilots Paysans. Elle a pu voir le jour suite à une donation vente de 80 ha à la Fondation Terre de liens proposée en bail rural environnemental à l’association « Ferme de Sarliève » pour de l’agriculture biologique. 

L’association porte 2 objectifs principaux :  

– sécuriser la vocation agricole de la Plaine de Sarliève 

– Faire évoluer les pratiques agricoles vers des pratiques plus respectueuses 

L’originalité de ce projet se situe aussi bien dans sa construction que dans ses finalités : multi-partenarial, coconstruit et profondément écologique.  

L’association souhaite laisser la gouvernance aux citoyens volontaires et agriculteurs bio. Ces derniers pourront choisir leurs projets agricoles : maraîchage, élevage, apiculture, culture de céréales, à la condition de respecter les valeurs qui animent l’association, comme le choix de cultiver en agriculture biologique.  

Certes, la Métropole n’est pas à l’initiative, mais elle doit soutenir ces initiatives, notamment financièrement, pour renforcer ces belles dynamiques locales.  C’est dans cet optique que nous proposons le vote d’une subvention à hauteur de 45 000 € 

Plus globalement, le soutien au projet de la Ferme de Sarliève s’inscrit dans cette ambition nouvelle de la Métropole de promouvoir une agriculture nourricière et écologique. 

Les grandes orientations sont claires : 

  • Le premier est de renforcer notre indépendance alimentaire, celle de nos structures de restauration collective et des habitants de la Métropole. Que ce soit à l’échelle métropolitain ou départemental, il sera essentiel de cibler notre action sur le développement du maraîchage et de l’arboriculture. A nous de définir à quelle hauteur la Métropole doit contribuer dans ces objectifs d’indépendance. Une participation de 10 % à l’atteinte de ces objectifs nécessiterait l’installation de maraîchers sur une surface équivalente à 600 ha, c’est audacieux mais nous avons largement la surface nécessaire. 
  • Cet objectif ambitieux ne peut être atteint qu’en soutenant la création d’emplois dans l’agriculture biologique et c’est la deuxième orientation : cela passe par un soutien à l’installation que ce soit en termes d’accès au foncier agricole, d’aide à l’acquisition de matériel, de soutien en termes de structuration de filière (sur le volet logistique ou transformation notamment) 
  • Dernière grande orientation : pour produire, il faut protéger les zones agricoles de l’artificialisation et favoriser la biodiversité. Le prochain PLUM aura une importance capitale pour atteindre cet objectif. 

En tant que Métropole, nous disposons de plus plusieurs outils pour atteindre ces objectifs : 

  • Cela peut prendre la forme de subventions auprès d’acteurs qui agissent pour ces objectifs, 
  • Cela peut aussi consister à la création d’une foncière agricole portée par la Métropole voire plus largement à l’échelle départementale, par la participation des communes volontaires en mettant à disposition du foncier pour l’installation, 
  • Nous pouvons aussi monter des partenariats avec les différents acteurs territoriaux du monde agricole que ce soit les syndicats, la chambre d’agriculture ou les associations pour partager ces objectifs et pourquoi pas aboutir à des modèles innovants de structures d’accompagnement à la formation, l’installation, l’exploitation voire même la commercialisation. 

Cette nouvelle politique métropolitaine devra être prise en compte dans la réalisation du prochain plan pluriannuel d’investissements mais aussi dans la mobilisation de compétences au sein de la Métropole pour construire je l’espère un modèle ambitieux et exemplaire.