Industrie porcine : dire et montrer la réalité
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Alors que l’Assemblée Nationale étudie une proposition de loi sur la condition animale ce jeudi 8 octobre, l’association de protection animale L214 publie une vidéo-choc révélant les pratiques de l’élevage porcin intensif sur le site de Barrais-Bussolles (Allier – 03).

Cette exploitation que la Justice avait fait fermer à la fin des années 1990 a rouvert progressivement depuis 2016 tant du fait développement de la filière porcine (et du groupe Cyrrhio) que des assouplissements réglementaires successifs. Mobilisés contre cette réouverture, les riverains et militants écologistes locaux ont recueilli plus de 92 000 signatures contre ce projet. En 2019, un recours contentieux contre l’autorisation d’exploitation a été déposé auprès du tribunal administratif de Clermont-Ferrand. Il est toujours en cours d’examen.

Le jeudi 8 octobre 2020, c’est auprès du parquet de Cusset que L214 annonce avoir porté plainte pour « mauvais traitements » : les porcelets sont en effet entassés, les plus fragiles soumis aux mutilations des autres, ils sont affectés par des problèmes de peau, sont soumis à un régime d’antibiotiques et destinés à l’abattage au bout de 182 jours… La vidéo réalisée par l’association vient démontrer la réalité de la violence commise par cette industrie de la viande porcine à bas prix telle qu’elle se développe dans le pays de Lapalisse avec le soutien actif des collectivités.

L’année passée, David Cormand, alors secrétaire national d’EELV et aujourd’hui député européen était venu exprimer l’opposition d’EELV à ce « modèle agricole destructeur, intensif et polluant […] qui a pour conséquences de fragiliser l’agriculture paysanne et l’emploi, de créer des aliments de mauvaise qualité, de ne pas prendre en compte la condition animale et de nuire à l’environnement (faune piscicole, qualité de l’eau…). »

Cette industrialisation de l’agriculture porte aussi atteinte à l’environnemental des territoires concernés. Les nuisances du lisier ne concernent pas seulement ses fortes odeurs, mais celui-ci empoisonne également les ressources naturelles environnantes. L’élevage intensif a d’ailleurs un fort impact sur la production de gaz à effet de serre.

Pour plus d’informations, voir les observations d’EELV Allier lors de l’enquête publique.