Gestion urbaine de proximité ou gestion urbaine partagée ?
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Pour les écologistes, la rénovation urbaine, ce devrait être : pour 1 € dans le béton, 1 € dans l’humain, c’est à dire dans l’emploi, les transports, le vivre ensemble, l’aide scolaire, l’aide à la parentalité, la tranquillité et la sécurité… Nous en sommes très loin !

Presque deux heures de débat pour adopter la signature d’une convention de Gestion Urbaine de Proximité avec l’État, Clermont Communauté, le conseil général et les bailleurs sociaux. L’objectif affiché : améliorer les conditions de vie dans nos sept quartiers ANRU (Agence Nationale de la rénovation Urbaine), contribuer à forger l’unité sociale et développer une culture de service aux habitants.

Tous les conseillers l’ont adoptée à l’unanimité mais c’est très insuffisant. En fait, il ne s’agit que de rencontres, de concertations, de comités de suivi, de prise en compte du réel… C’est bien le minimum. Mais dans les 36 pages de la délibération et dans le débat, pas un seul mot qui évoque une économie sociale et solidaire que prône pourtant l’actuel ministre socialiste, Benoît Hamon…

Parmi les outils de cette économie, à utilité sociale ou environnementale, qui ne cherche pas le retour sur investissement, qui procure des emplois non délocalisables, véritable alternative à l’économie du capital, il y a la régie de quartier que le groupe écologiste demande depuis longtemps.

Qu’est-ce qu’une Régie de quartier ? C’est une association qui regroupe en partenariat la Ville, les bailleurs sociaux, les associations et les habitants d’un quartier donné.

Son objectif  ? Améliorer le cadre de vie, développer le lien social, renforcer la participation des habitants, être une entreprise de services, d’insertion par l’économique sur le territoire. Une telle régie peut répondre à des marchés publics pour le 2ème oeuvre du bâtiment, l’entretien des espaces, la médiation, elle peut impulser des jardins solidaires, des crèches parentales, des cafés ou restaurants associatifs, des services à la personne, des ateliers couture ou coiffure…

Les habitants, au coeur du dispositif, sont ainsi à la fois usagers et acteurs, bénéficiaires des emplois offerts, à la satisfaction de la Collectivité et des bailleurs sociaux.

Les citoyens ont aujourd’hui de moins en moins confiance dans le personnel politique, avec de très graves conséquences. Montrons qu’il la mérite et que, réciproquement, il fait confiance aux habitants, en instituant une véritable participation citoyenne !

Mieux qu’une G.U.P. Gestion Urbaine de Proximité telle qu’elle est envisagée, le groupe écologiste Europe Écologie – Les Verts veut une G.U.P., Gestion Urbaine Partagée !!!

Il existe depuis 25 ans un Comité National de Liaison des Régies de Quartiers qui regroupe actuellement 140 régies de villes tant de gauche que de droite. Aussi demande-t-il que la ville organise avec les associations de quartier ou autres, volontaires, des visites de travail dans des villes où cet outil contribue réellement à l’unité sociale.

Intervention de Yves Reverseau – Conseil municipal du 26 avril 2013