Écologie, le nouveau défi
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L’Humanité est en train de pousser « les écosystèmes au-delà de leurs capacités à entretenir le tissu de la vie ». L’alerte sonnée par plus de 15 000 scientifiques le 13 novembre dernier dans la revue « BioScience » est solennelle. Elle survient à la suite d‘une série sans cesse sans cesse accélérée, d’études, d’annonces et de prises de position publiques sur le climat, l’épuisement des ressources et de la biodiversité.

L’avertissement est clair : l’Humanité joue désormais sa survie.

Le virage auquel les écologistes appelaient il y a un quart de siècle, n’a pas eu lieu : au contraire, notre empreinte écologique s’est accrue. Aujourd’hui la nature commence à nous imposer l’ajustement que nos sociétés n’ont pas eu le courage de choisir, d’anticiper. Elle devient un acteur politique de premier rang, comme le rappelle le philosophe Bruno Latour, plaçant de fait la question écologique – c’est-à-dire celle de la nature, mais aussi celle de nos rapports avec la nature – au cœur des préoccupations communes. La question écologique englobe toutes les autres, y compris la question sociale, parce qu’elle seule pose la question de la qualité de vie et celle de la survie de l’espèce.

En 40 ans, la nature du défi posé a évolué : nous ne pourrons plus éviter la crise écologique, et devons désormais en limiter au maximum les effets et nous y adapter.

Cette adaptation sera avant tout locale, s’appuyant sur les atouts de chaque territoire. La transition à mettre en œuvre est un horizon politique neuf et urgent pour nos bassins de vie, à commencer par celui de notre métropole clermontoise : garantir l’avenir de nos territoires, leur résilience. C’est un défi immense mais aussi une incroyable opportunité de développement, un nouveau développement plus écologique et solidaire.

Nicolas Bonnet, Odile Vignal, Dominique Rogue-Sallard, François Saint-André