Convention Citoyenne locale : redonner une légitimité à la participation citoyenne
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Les élu.e.s clermontois.e.s ont acté la création d’une Convention citoyenne lors du dernier conseil municipal. Démarche innovante mais profondément amochée par un gouvernement qui n’a souhaité l’utiliser que comme un simple gadget, nous souhaitons lui redonner localement sa légitimité et faire participer les habitant.e.s aux décisions liées à la transition de notre territoire.

Dans “transition”, nous n’entendons pas uniquement le volet environnemental. Bien sûr, cet enjeu est central, surtout quand on sait qu’une majorité des solutions en matière de lutte contre le dérèglement climatique se situe localement (rénovation thermique des logements, énergies renouvelables…) et qu’il nous faut atteindre une baisse de 55 % des émissions de gaz à effet de serre en 2030.

Mais la Convention aura aussi pour mission de travailler sur la question des solidarités et du défi démocratique :

– dans une commune où le taux de pauvreté atteint 23%, il nous faut réfléchir à des actions complémentaires de solidarité et lier lutte contre le changement climatique et justice sociale,

– quand les taux d’abstention record se succèdent d’élection en élection, il est nécessaire de proposer de nouveaux outils de participation démocratique plus en phase avec les évolutions de notre société.

Dans les faits, un panel de 80 personnes, représentatif de la population et des quartiers, débutera en octobre 2021 sa mission pour une durée estimative de 8 mois. Pour cela, il sera formé sur le fonctionnement, les moyens d’actions et le champ de compétence des collectivités locales (les collectivités ne pouvant agir que dans les domaines définis par le droit).

Cette Convention citoyenne ne pourra pas porter à elle seule la responsabilité de revitaliser la démocratie locale. Mais il sera de notre crédibilité en tant que conseil municipal de relayer ses choix, quand ils entreront bien dans le champ des compétences de la commune, et de les traduire par de nouvelles politiques publiques.

La décision de créer cette Convention ne doit donc pas être prise à la légère, et cela tombe bien, elle ne l’a pas été.

Marion Barraud & Thomas Weibel,

coprésident.e.s du groupe EELV