[Conseil Communautaire du 12 février 2016] Intervention de François Saint-André
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Logement social – Critères techniques d’examen des dossiers

J’ai l’impression que quelquefois on marche un peu sur la tête. On a eu un débat très long et très animé sur les garanties d’emprunt pour le logement social et là on a l’impression que le vrai débat sur la politique de logement de notre agglomération suscite moins d’intérêt. On marche un peu sur la tête effectivement parce que c’est là le coeur d’une politique de l’agglo qui me semble tout à fait importante et que bien évidemment je soutiens. Je voudrais faire mention de quelque chose de très très important, me semble-t-il.

Beaucoup d’élus sont dans leur petite bulle sans se rendre compte de la réalité sociale que traverse notre pays. J’étais le 28 janvier dernier à la présentation du 21ème rapport de la Fondation Abbé Pierre qui, encore une fois, a tiré la sonnette d’alarme sur l’état du mal-logement dans notre pays.

14,5 millions de Français sont mal logés, dont 894 500 sans logement, 2,9 millions vivent dans des conditions très difficiles et 12 millions en grande difficulté. Le rapport était principalement axé cette année sur le lien entre le mal-logement et la santé : 11 millions de Français vivent des des logements qu’ils n’arrivent pas à chauffer, du fait de la précarité énergétique et ont froid en hiver. 11 millions, ce n’est pas anecdotique… Ce qui pousse la Fondation Abbé Pierre à décréter un état d’urgence sur les questions de l’habitat en particulier.

Cela, c’était pour des remarques de politique générale.

Bien évidemment, notre agglomération n’échappe pas à ce qui se passe sur le reste du territoire : 10 000 demandes de logements sociaux sont en attente, cela a été évoqué, et comme l’ont évoqué Florent Naranjo et Patricia Guilhot, des personnes n’ont même pas accès au logement social parce que leur reste à vivre ne suffit pas ; ils sont donc rejetés par les organismes sociaux de la possibilité de loger dans des conditions décentes. Je voudrais d’ailleurs rappeler à ce sujet que le programme de Clermont Communauté prévoit l’obligation de 30 PLAI pour chaque programme sachant que cette règle pourra être territorialisée dans chaque commune dépassant déjà les 20% de logements sociaux au titre de la loi SRU. ce qui signifie que pour les communes n’ayant pas atteint ce seuil, il y a obligation de 30% de PLAI, qui sont, je le rappelle, les logements les plus sociaux. Et malgré tout comme cela a été évoqué tout à l’heure, ce n’est pas encore tout à fait suffisant.

Voilà c’est pour dire mon soutien plein et entier à cette politique tout en soulignant que malheureusement, malgré celle-ci, de nombreux citoyens n’ont toujours pas accès au logement social le plus social et qu’il y a là des points à creuser pour répondre au mieux à cette question.

Je vous remercie.