Clermont-Ferrand : objectif fraîcheur (1)
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L’arrivée précoce de la canicule sur la France et sur Clermont-Ferrand ravive le débat sur les conséquences et les nécessaires adaptations des territoires à l’évolution climatique. Elle donne également une actualité brûlante aux propositions écologistes de création et de préservation de zones de fraîcheur dans l’aménagement urbain de demain.

Clermont-Ferrand : objectif fraîcheur (2)

Clermont-Ferrand : objectif fraîcheur (3)

Si de tels niveaux de chaleur sont aujourd’hui exceptionnels, il est désormais admis que le réchauffement global va entraîner leur multiplication : le dérèglement climatique, c’est aussi la répétition plus fréquente d’événements météorologiques extrêmes. Les pics de pollution comme les avaries du réseau électrique qu’a récemment connues la Bretagne sont des symptômes très concrets, vérifiables et indiscutables, de la fragilité de nos modes de vie face au changement climatique.

Pour être plus solides face aux épisodes climatiques extrêmes, et d’abord pour en réduire les conséquences, il faut engager sans tarder la transition écologique de nos villes, de nos économies, de nos modes de vie, de transport ou de production – notamment électrique. Faute de quoi, nous nous exposons à des risques et des coûts bien supérieurs à celui du changement.

Lutter contre les conséquences immédiates des canicules dont la fréquence risque de s’accroître dans les années à venir, c’est à la fois

La lutte contre les chaleurs caniculaires ne doit pas être que réactive ; elle doit aussi nous offrir l’opportunité d’une véritable transition écologique urbaine

là encore orientée vers l’amélioration de la qualité de vie urbaine

mais aussi vers la transition de nos modes de vie urbains, en termes de production et de consommation de ressources, notamment naturelles (énergie, alimentation…).

Bref, si la canicule est le symptôme d’une crise plus globale – le réchauffement climatique – , elle doit être aussi l’une des opportunités de cette transition écologique de nos villes pour laquelle les écologistes sont mobilisés depuis des années.

Poser comme prioritaires et transversaux les défis de la pollution de l’air et de la lutte contre la chaleur et les îlots de chaleur revient à penser la ville tout autrement qu’en termes de facilité de circulation automobile.

Il s’agit de repenser la forme de la ville et les modes de déplacement en fonction de priorités liées à la santé, à l’humain et au vivant. Ce qui passe par la qualité d’un espace public, plus aéré, plus fluide et plus végétalisé ; un concept de ville-nature dans lequel la nature et les éléments naturels s’engouffrent au cœur de l’urbain, à commencer par l’architecture et l’urbanisme.

C’est doter nos villes des capacités d’adaptation propres au vivant, de cette vertu de résilience qui conjugue ressources naturelles et locales, solidarités et intelligence / innovation / adaptation.

A suivre…