Pour l’année 2021, la Ville va engager un effort important dans la rénovation thermique de son patrimoine immobilier : une action importante en termes d’économies d’énergie puisque la consommation énergétique liée au chauffage des bâtiments ne représente pas moins de 70 % de la consommation énergétique globale de la Ville.
Le gestionnaire du réseau électrique français RTE (Réseau de Transport d’Électricité) a récemment averti des tensions liées à l’approvisionnement. L’actuelle vague de froid vient renforcer ces difficultés. La cause principale : le retard engendré par la crise sanitaire sur la maintenance des installations nucléaires. La France est vulnérable aux failles de son parc nucléaire, à partir duquel est produit 70 % de l’électricité consommée.
Outre la nécessité de diversifier l’approvisionnement en faveur des énergies renouvelables (solaire et éolien produisent 8 % seulement de l’électricité en France), il est indispensable de réduire la consommation de ressources : cela passe par la chasse aux passoires énergétiques, mais aussi par l’adoption d’écogestes.
Parfois raillés, ces écogestes – adoptés par tous – peuvent avoir des impacts conséquents : baisser le chauffage d’un degré permettrait d’économiser 7 % d’énergie. Afin de participer elle aussi a cet effort de sobriété, la Ville de Clermont-Ferrand a décidé de s’engager dans la rénovation thermique de son patrimoine. En parallèle, ses services ont travaillé avec l’Adhume (Agence clermontoise des énergies et du climat) pour diffuser une infographie sur les consignes de températures à favoriser dans les bâtiments publics.
Adopter un nouveau modèle énergétique sobre et qualitatif
Plus largement, il est indispensable de repenser en profondeur notre système énergétique pour le rendre plus soutenable. L’Association négaWatt, crée en 2001, agit en ce sens avec l’adoption d’un scénario axé sur la sobriété, l’efficacité énergétique et le maintien d’un haut niveau de service énergétique, le tout couvert par une production issue à 100 % des énergies renouvelable, bois énergie en tête.
Pour atteindre ces objectifs, les collectivités ont un rôle majeur à jouer : rénovation des bâtiments, promotion de l’agriculture biologique, soutien aux mobilités douces et collectives, soutien aux initiatives permettant une plus grande sobriété (réduction des emballages, projet de développement des énergies renouvelables …). Chaque politique publique doit désormais être examinée sous le prisme de cette soutenabilité.