Bêtisier énergétique, la suite
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Les débats sur la Transition énergétique à l’Assemblée nationale ont donné lieu à des échanges longs, pas toujours constructifs et par moments édifiants. Meilleurs moments et petit florilège.

Source : le blog des élus EELV Conseil régional d’Auvergne

Devinette : Qui a tenu les propos ci-après à l’Assemblée Nationale ?

L’inertie et le statu quo seraient un choix coupable parce que la France prendrait un retard irrattrapable.

Réponse ? Ségolène Royal quelques jours avant « la suspension sine die » de l’éco-taxe !

Devinette : Qui a tenu les propos ci-après à l’Assemblée Nationale pour défendre un amendement déposé par son groupe ?

Il s’agit tout simplement de revenir à l’expression consacrée depuis fort longtemps, depuis 1955 en fait, par notre législation, l’expression « sûreté nucléaire ». Le texte de la commission lui substitue la notion de maîtrise du risque. Ce n’est pas tout à fait la même chose. La sûreté nucléaire, c’est beaucoup plus complet. Il est vrai que la notion de maîtrise du risque est utilisée par certains organismes – AREVA, le CEA, EDF – et je pense que c’est sans doute par référence à ceux-ci que la formule a été introduite dans ce texte. Pour justifier des dispositions techniques, ces organismes ont pour objectif affiché la maîtrise du risque, mais cela me paraît finalement plutôt réducteur. Voilà pourquoi je propose de remplacer la maîtrise du risque par la sûreté nucléaire.

Réponse ? André Chassaigne

A noter que l’exposé des motifs de l’amendement précise : Les auteurs de cet amendement souhaitent préciser l’objectif de la politique énergétique, en faisant référence aux termes de « garantie de sûreté nucléaire ». En effet, l’ensemble du système français d’expertise et de contrôle des installations nucléaires, avec l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) et l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) a pour objectif de garantir la sûreté nucléaire et non une simple maîtrise des risques nucléaires.

Devinette : Qui a tenu les propos ci-après à l’Assemblée Nationale ?

Alors plutôt que d’énumérer une litanie de concepts tous plus vaporeux les uns que les autres – tels que la sobriété énergétique ou la décroissance durable –, tentons ensemble d’élaborer un plan d’actions concrètes et de créer les conditions de l’indépendance énergétique française. Pour cela, il nous faut sortir des choix stratégiques biaisés, nous engager dans la transition énergétique sans arrière-pensée nucléarophobe et faire de la croissance verte une chance pour l’avenir. Mais dans ce but, vous devez renoncer à la fermeture de la centrale de Fessenheim, vous engager dans la voie de la modernisation de notre parc nucléaire et abandonner tout objectif chiffré en matière de réduction de la part du nucléaire dans le mix énergétique.

Réponse ? Damien Abad, député UMP de l’Ain