Clermont, la ferme urbaine, ferment d’une transition
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Une ferme urbaine verra bientôt le jour à Clermont-Ferrand. Issue d’une initiative associative, elle concrétise un projet innovant, pédagogique et inclusif qui pourrait essaimer sur notre agglomération.

Une ferme urbaine, qu’est-ce que c’est ?

Un espace rendu à l’activité agricole – culture et élevage (via un poulailler notamment) – dans un contexte urbain.

Une activité collaborative destinée à la fois à la production agricole et alimentaire, mais aussi à la sensibilisation, au partage et à l’apprentissage des savoir-faire culturaux.

A Clermont-Ferrand, le projet est porté par une association et soutenu par la Communauté Urbaine, Clermont Auvergne Métropole, via des subventions à l’investissement et une mise à disposition de 3600 mètres carrés de terrains cultivables dans le quartier de Vallières. La structure devrait être en mesure de livrer ses premières productions d’ici le printemps et l’été prochains.

Fermes urbaines, quel avenir ?

La démarche est intéressante parce que diffusable : elle est en effet fondée sur les piliers d’une transition agricole et alimentaire locale durable.

En conjuguant les outils de l’ESS (économie sociale et solidaire), de l’économie locale, de la préservation et de la maîtrise du foncier, comme de l’économie mixte avec l’association du privé et du public,

tout en s’engageant en amont par le portage financier, la formation et l’acquisition des savoir-faire,

comme en aval par la garantie d’une demande stable et suffisante puis la structuration de filières de distribution,

la démarche et le label ferme urbaine sont reproductibles sur l’ensemble du territoire de l’agglomération.

Dans le sillage de cette première expérience et dans le cadre plus large du Programme Alimentaire de Territoire porté par le Grand Clermont et le Parc Naturel du Livradois-Forez, les élu-es écologistes de Clermont-Ferrand plaident pour une extension de ce modèle fondé sur :

  • la formation et la création d’emplois d’insertion non délocalisables

  • la production alimentaire de qualité en vue de satisfaire des besoins locaux identifiés

  • la protection de la nature en ville

  • la mobilisation des citoyens et la consolidation de liens sociaux

Nous proposons notamment d’esquisser une politique alimentaire métropolitaine, mise en œuvre au sein d’une régie publique, marqueur de notre identité de métropole verte :

  • la création d’une structure de formation et de mutualisation des savoirs et pratiques agro-écologiques en partenariat avec les acteurs locaux de l’insertion et le soutien de Vetagrosup ;

  • le lancement d’un appel à manifestation d’intérêt pour implanter des fermes urbaines sur le territoire de l’agglomération clermontoise ;

  • le recensement et la constitution de réserves foncière et/ou immobilière (toits d’immeubles…) destinées aux activités maraîchères ;

  • la structuration de filières écoulant cette production locale, via les marchés, les associations, le commerce local et in fine, la commande publique.