Un projet archaïque
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75 millions d’euros, sans compter les infrastructures induites (routes, parking, etc). Le 12 février dernier, nous avons voté contre la coûteuse extension du stade Gabriel Montpied, ceci pour trois raisons majeures :

  • Au regard des services qu’il rendra, ce ne devrait pas être un projet public, d’autant qu’il ne sera jamais rentable, comme en atteste la fréquentation moyenne des stades en France. L’argent public couvrira les pertes, permettant ainsi aux spectacles privés, sportifs ou culturels, d’être bénéficiaires.

  • Ce n’est pas un projet social de développement pour les quartiers nord de Clermont-Ferrand. A défaut de remplir une mission d’intérêt général, ce projet d’extension a été paré à la va-vite des habits de la Politique de la ville. Pourtant il ne répond en rien à la profonde requalification urbaine et sociale attendue dans ces quartiers.

  • Enfin, c’est davantage une dépense somptuaire qu’un projet métropolitain prioritaire. La dépense publique pour l’aménagement de notre métropole se doit de répondre aux principes de sobriété et d’efficacité dans l’usage partagé de toutes les ressources locales, financières, humaines et naturelles.

Un investissement public est aujourd’hui pertinent :

  • s’il fait levier pour la transition écologique du territoire ;

  • s’il contribue à résorber les fractures sociales et territoriales ;

  • s’il participe d’un projet de territoire, juste et durable.

Telles sont les conditions pour que nous parvenions à bâtir cette éco-métropole clermontoise, attractive et accueillante, qui nous singularisera dans la nouvelle grande région. Vis-à-vis de cela, l’extension du stade Gabriel Montpied apparaît comme un projet d’un autre siècle, nous faisant perdre du temps et des moyens.

N. Bonnet, O. Vignal, G. Vimont, D. Rogue-Sallard, F. Saint-André