Ruralité et métropolisation, où en est-on ?
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Ruralité ou métropoles ? L’approche des élections départementales lance une question que le fantasme métropolitain des coeurs urbains et de certains discours politiques escamotait jusqu’ici. Question à laquelle les écologistes se sont attaqués depuis un certain temps.

« Gare au miroir des dynamiques économiques qui se concentrerait dans les métropoles. Le rééquilibrage peut éviter le phénomène d’exclusion », avançait récemment le quotidien régional, La Montagne.

« Deux France s’ignorent et se font face. D’un côté, la France des métropoles, active et vitrine de la mondialisation dite positive, de l’autre la France périphérique, celle des zones rurales, des petites et des moyennes villes généralement à l’écart des bassins économiques actifs. » Une France qui représente de 60 à 65 % de la population et généralement tenue à l’écart des décisions.

Dans ce contexte-là, la métropolisation est perçue comme un risque d’exclusion croissante pour ces territoires périphériques, pris au piège d’un sentiment d’abandon qui fait le lit du vote populiste.

D’où les craintes liées au centralisme lyonnais, et notamment dans les territoires éloignés des centres et à faibles densités. Ainsi l’Allier ou le Cantal dans la nouvelle grande région Auvergne – Rhône Alpes.

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Ayant depuis longtemps pris position sur la question métropolitaine en refusant la mythologie des grandeurs associée, les écologistes ont toujours posé la question de l’équilibre entre les territoires et de la mesure à conserver dans la « croissance » des grandes métropoles.

Du triptyque, performance, conquête, domination caractéristique du pôle métropolitain cherchant à atteindre un seuil critique de « compétitivité » au détriment des territoires périphériques, nous proposions une métropole d’usage, une métropole inclusive bâtie sur les trois principes de résilience, de développement endogène et de solidarité.

Bref, un modèle de développement territorial dépassant la séparation centre / périphérie, urbain / rural et se fondant sur l’expérimentation de politiques publiques communes à ces territoires : la gestion et le développement du Val d’Allier en tant que ressource hydrologique, réserve de biodiversité et préservation des terres pourrait, par exemple, être l’un des outils permettant de vertébrer la future métropole Vichy – Clermont.

Pour aller plus loin :

– Métropole, métropole, mais quelle métropole ? (1)

– Métropole : une soif de croissance (2)

Métropole : du géant au vivant (3)

– Grand Clermont, d’un modèle l’autre (1)

– Grand Clermont, d’un modèle l’autre (2)

 

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