Politique des transports : jusqu’où ira le gouvernement dans l’inconséquence ?
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Manuel Valls a décidé de remonter le seuil de perception du versement transport de 9 à 11 salariés, une mesure qui va fragiliser encore un peu plus le financement des transports, en l’occurrence le transport public urbain, financé principalement par les recettes du versement transport. Cette décision pourrait coûter 500 millions d’euros sur les 7 milliards que rapporte chaque année le versement transport aux collectivités locales.

A quelques mois de la conférence mondiale sur le Climat, cette perte supplémentaire de ressources pour les autorités organisatrices de transport est un non-sens économique, social et écologique. Elle les incitera en effet à réduire encore l’offre et les investissements pour le développement du transport collectif à l’heure où la demande de transport des citoyens est croissante, où les transports sont saturés en heure pleine dans les zones denses (comme à Clermont-Fd) et restent sous-développés dans les zones périurbaines (à l’image des périphéries clermontoises et de toutes les villes d’Auvergne).

En somme, cette décision est complètement incohérente avec l’ambition d’améliorer la vie quotidienne des citoyens.

Mais malheureusement, nous n’avons plus assez de doigts pour compter les mesures catastrophiques prises ou proposées par le gouvernement en matière de transport. Des mesures au détriment de la santé des Français, de l’urgence écologique, de l’aménagement du territoire et même d’une bonne gestion de l’argent public : doublement du taux de TVA sur les billets de transport public, relance des investissements routiers et autoroutiers, concurrence dangereuse du réseau ferré par la dérégulation des liaisons par car avec la loi Macron, obsessions pour les projets inutiles et coûteux (aéroport de Notre-Dame-des-Landes, LGV Poitiers-Limoges, etc.), et a contrario, abandon, incurie et sous-investissement de l’Etat en faveur du Rail, en atteste en Auvergne le Contrat de Plan Etat Région 2015 – 2020 qui préfigure un élagage drastique du réseau ferroviaire auvergnat.

Danielle Auroi, Députée EELV d’Auvergne

Les 7 élus régionaux EELV du Conseil régional d’Auvergne

Les 5 élus communautaires EELV de Clermont Communauté

Agnès Mollon, Conseillère municipale EELV de Riom