Politique de l’air, le modèle parisien
Partager

Après des mesures d’urgence prises en mai dernier, la Ville de Paris s’apprête à dévoiler un plan global de lutte contre la pollution de l’air. La preuve que, sur cette question aussi bien climatique et énergétique que sanitaire, seule l’audace peut mener à des résultats tangibles.

Déterminée à lutter contre la pollution de l’air, la Ville de Paris dévoile une série de mesures structurelles échelonnées jusqu’en 2020. Coût total des mesures d’incitation : 5 millions / an en année pleine. Sur un budget global de 8 milliards d’euros. Rapporté au budget clermontois, cela représenterait près de 190 000 euros par an. Pour un enjeu, qui toute proportion gardée, ne semble pas moins urgent que dans l’agglomération parisienne.

Un combat contre le diesel et les particules fines

Dès le 1er juillet prochain, la circulation des véhicules les plus polluants sera interdite dans Paris à commencer par les cars et les poids lourds les plus sales. Et ce, en s’appuyant sur le Code général des collectivités territoriales qui autorise des mesures d’interdiction de circulation « sur certaines voies, à certaines heures ».

Si cela ne devait pas suffire, la Ville de Paris pourrait s’appuyer sur la loi de transition énergétique qui généralisera, au 1er juillet 2016, la mesure de prohibition des véhicules les plus émetteurs de particules fines à toutes les voitures, et non plus seulement aux camions et cars.

L’objectif étant de créer une zone préservée des pollutions les plus graves en s’inspirant de ce qui se pratique ailleurs en Europe sur le modèle des « Low emission zone ».

Des aides à la conversion du parc

Le programme parisien compte s’appuyer sur la réforme des bonus malus lié aux achats de véhicules pour soutenir l’acquisition par les Parisiens de voitures propres en renforçant ces incitations.

En s’adressant tout d’abord aux professionnels, artisans ou commerçants parisiens ou de la petite couronne qui ne pourront plus livrer ou travailler dans la capitale faute de véhicules non polluants. Une aide des pouvoirs publics représenterait ainsi 50% du prix d’achat du véhicule. Pour le reste, iol est prévu de favoriser la création d’un crédit à taux préférentiel en s’appuyant sur le secteur bancaire local qui pourrait proposer des prêts intéressants.

Pour ce qui est particuliers, il est prévu :

– des aides financières à l’achat d’un véhicule moins polluant (vélo ou voiture),

– des abonnements à Autolib’

– le remboursement du forfait Navigo.

Par ailleurs, un accompagnement financier sera proposé aux copropriétés pour installer des bornes de recharge pour véhicules électriques, ou s’équiper d’abris vélos sécurisés.

L’ensemble de ces aides devrait s’élever à près de 5 millions d’euros en année pleine.

 

En savoir plus 

Paris lance un plan antipollution