Pesticides : dire et agir
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Le récent reportage télévisé de Cash Investigation a remis la question des pesticides sur le devant de la scène. Nous avons depuis lors accès aux données, auparavant éparpillées, concernant les achats de produits phytosanitaires par département et notamment le nôtre.

Avec cette nouvelle donne, l’Agence Régionale de Santé (ARS) doit désormais cibler ces molécules pour mesurer la réalité de la pollution de nos eaux, de notre alimentation et de notre air par les pesticides. Est aussi posée la question des intrants chimiques employés dans les cultures sur les terres sablonneuses qui bordent l’Allier, rivière que nous voulons préserver et mettre en valeur.

Tout cela pour des raisons sanitaires évidentes, mais aussi pour des raisons économiques : la course folle aux rendements que promettent ces produits est tout bonnement suicidaire pour les exploitants agricoles.

La conversion écologique de notre agriculture est vitale pour notre territoire, d’autant qu’à l’emploi intensif des pesticides et autres intrants, l’agriculture écologique substitue l’emploi intensif de travail, de savoirs agronomiques et de biodiversité.

Déjà engagée dans un plan de réduction des produits phytosanitaires, la Ville de Clermont-Ferrand, comme les autres collectivités locales, doit jouer tout son rôle dans cette conversion via le levier d’une restauration collective, locale et biologique.

La récente loi dite d’ancrage local de l’alimentation, portée par la députée écologiste Brigitte Allain impose d’ailleurs à nos cantines 40 % de produits relevant de l’alimentation durable à compter de 2020.

Plus qu’une contrainte, c’est une belle opportunité d’atténuer la crise agricole et de développer nos territoires. Saisissons-la.

N. Bonnet, O. Vignal, G. Vimont, D. Rogue-Sallard

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