N’ajoutons pas l’urgence à l’urgence !
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362 personnes, dont quelque 150 enfants, ont quitté hier, à Clermont-Ferrand, les chambres d’hôtel dans lesquelles elles étaient logées au titre de l’hébergement d’urgence. Près de 200 d’entre elles ont dû s’installer pour la nuit dans l’église des Minimes avant d’être évacuées vers 4h30 suite à un début d’incendie.

Les élus EELV de Clermont-Ferrand condamnent vigoureusement l’incurie – si ce n’est l’indifférence – des services de l’État, qui ont choisi d’ajouter l’urgence à l’urgence pour ces familles à la veille de la rentrée scolaire. En effet, l’absence de versements publics depuis le début 2013 a conduit l’ANEF, association gestionnaire du 115 et de l’hébergement d’urgence, à la cessation de paiement des chambres d’hôtel.

Dans cette situation, nous sommes pleinement solidaires des familles laissées à la rue et déterminés à apporter tout notre soutien à l’ANEF ainsi qu’au tissu associatif et bénévole engagé dans la gestion de cette crise. L’urgence est au relogement complet de toutes ces familles.

Mais au-delà, il nous semble impératif d’interroger les services de l’État sur deux points :

– sur cette politique d’assèchement budgétaire brutal portant directement atteinte aux droits fondamentaux des plus démunis d’entre nous.

– sur cette politique de gribouille qui ne produit jamais que crises et urgences : l’hébergement en hôtel n’est qu’un pis-aller, dramatique sur les plan humain et social, déplorable quant à son coût.
Dans le cadre d’un engagement clair et durable de l’État, l’heure est à une véritable politique d’hébergement temporaire, tournée vers l’insertion, sociale et résidentielle. La précarisation des plus faibles précarise l’ensemble de la société ; elle ne peut en aucun cas tenir lieu de politique publique.

Les élus EELV – Clermont-Ferrand