Muraille de Chine : un défi pour Clermont
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Démolir la Muraille de Chine, est-ce détruire un ‘rempart’, dégager un belvédère ou supprimer la dernière possibilité d’un loyer à bas prix en centre-ville ?

C’est avant tout la dernière étape d’un projet urbain, social et politique, engagé depuis quelques années sur le plateau Saint-Jacques ; comme l’opportunité d’appliquer les principes inspirant notre nouveau Plan Local d’Urbanisme (PLU) : l’espace et le sol sont aujourd’hui plus rares et, alors qu’en centre-ville notamment, la demande de logement ne diminue pas, nous devons éviter qu’ils ne soient plus chers, sources de spéculation foncière, donc de ‘gentrification’ et de ségrégation sociale.

Aussi ce projet de renouvellement urbain autour de la Muraille (et de l’Allée des Dômes) doit-il respecter des conditions incontournables :

  • Offrir plusieurs choix de relogement à chaque foyer, à SaintJacques et sur l’agglomération, avec un reste à charge adapté à ses ressources.

  • Définir les priorités du projet urbain avec les Clermontois.

  • Faire de Saint-Jacques un quartier pilote en matière de transition énergétique (Projet Saint-Jacques +) et de son coteau, un nouveau poumon vert.

  • ‘Recoudre’ les quartiers entre eux : traiter la coupure de Côte Blatin, la voie ferrée comme les liaisons avec le quartier Kessler… Voici autant d’opportunités qu’ouvre ce chantier.

  • Et enfin, rééquilibrer la mixité sociale et fonctionnelle sur le plateau, comme sur l’ensemble de la ville ainsi que le prévoit le PLU. Mais la mixité des populations ne s’arrête pas aux portes de Clermont : reconstituer l’offre de logements à l’échelle communautaire dans les 10 ans qui viennent, sera l’un des défis des politiques urbaine et du logement pour la future communauté urbaine.

Dominique Rogue-Sallard, Nicolas Bonnet, Odile Vignal