Inondations et questions en série
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Les inondations ont frappé la Bretagne l’hiver passé. Cet automne c’est au tour du Sud et du Sud-Est depuis le mois d’octobre. Si la corrélation de ces phénomènes avec le dérèglement climatique est encore difficile à établir, les effets de l’urbanisation galopante comme des pratiques culturales font moins de doute. Retour sur des réflexions livrées l’année passée, mais toujours aussi actuelles.

La BFMisation de l’information télévisuelle française confine aujourd’hui à une météorologisation de l’actualité. Tout n’est régulièrement plus que montée des eaux, cotes d’alerte, inondations, secours et précipitations. Et si l’on posait la question des causes sans le masque commode de la catastrophe « naturelle » ?

Flash-back sur l’année 2013 :

  • Déluge dans le Var – janvier 2014
  • Inondations en Bretagne – décembre 2013- janvier 2014
  • Tempête Xaver (Grande-Bretagne, Danemark, Allemagne) – décembre 2013
  • Tempête Christian (Allemagne, Danemark) – octobre 2013
  • Tempête Andreas (Allemagne, France) – juillet 2013
  • Inondations en Allemagne et République tchèque – juin 2013
  • Inondations à Lourdes – juin 2013 – octobre 2012

Sans évoquer, bien évidemment, ni le cyclone Oswald qui frappa l’Australie en janvier 2013, ni même la canicule actuelle qui écrase les antipodes. Ou encore les catastrophes à répétition dont sont victimes les États-Unis. Tous ces événements sont patiemment collectés et chiffrés par les grands assureurs mondiaux, qui en évaluent les coûts. A savoir les coûts portés à leurs cagnottes respectives et servant à dédommager leurs clients. Une catastrophe étant, à leurs yeux moins coûteuse en Indonésie qu’en Europe, non pas du fait de leurs gravités respectives mais du nombre de polices vendues dans ces deux pays…

On estime par exemple que l’ensemble des catastrophes de l’année 2013 a coûté près de 130 milliards d’euros, quand ce montant s’élevait à 196 milliards un an plus tôt. Tout financier et économique qu’il soit, ce chiffrage n’en a pas moins le mérite d’exister et de faire émerger le coût d’un ensemble de faits dont la régularité ne manque pas d’interroger. Faut -il en rester à l’écume émotionnelle des choses et des catastrophes ou bien se poser la question des raisons d’une récurrence de plus en plus coûteuse ?

A SUIVRE ICI

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Pour aller plus loin :

Les inondations du sud-est de la France sont-elles liées au réchauffement ?