[Conseil municipal 4 mai 2016] Intervention de Nicolas Bonnet
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Nicolas Bonnet est intervenu lors des déclarations liminaires relatives aux événements survenus lors du conseil du 29 avril 2016.

L’essentiel de son intervention est ICI

Emprunts toxiques

Notre position est toujours la même sur cette question. Nous estimons qu’aller au contentieux, ce n’est pas faire de la résistance, c’est aller au suicide, étant donné que les chances de gagner ce contentieux sont infimes. Et nous n’avons pas le droit d’utiliser l’argent des contribuables pour tenter un coup politique qui a très peu de chances d’aboutir et qui, dans la plupart des cas, échouera et coûtera très cher aux Clermontois.

C’est pourquoi nous avons choisi de transiger.

Comme nous pouvions nous y attendre, notre collègue a évoqué le cas de la ville de Grenoble. Il faut savoir que la Ville de Grenoble avait 4 millions d’euros d’emprunts toxiques, assez peu toxiques et qui ont été soldés. C’est par contre la Métropole de Grenoble qui en a beaucoup, près de 58 millions d’euros, dont 18 très toxiques. Et aujourd’hui ils sont en train de voir comment ils vont traiter ça. Rien n’est pour l’instant décidé. Les déclarations du maire de Grenoble constituent une position politique dénonçant le scandale des emprunts toxiques. Mais pour l’instant, on vient de leur notifier le montant de l’aide versée par le fonds de soutien, l’information n’a pas encore été rendue publique, aucune décision n’a encore été prise. Par ailleurs, la structure équivalente au CAC 63, le CAC 38 de l’Isère, a une position beaucoup plus nuancée. Ils sont en discussion régulière avec la Métropole de Grenoble et attendent le montant de l’aide du fonds de soutien.

Donc aujourd’hui, on est loin de pouvoir affirmer que la métropole de Grenoble restera au contentieux et l’exemple grenoblois n’est donc pas pertinent pour essayer de nous convaincre du bien-fondé de la poursuite du contentieux.

Vœu sur la concertation sur l’élargissement de l’A75

présenté par le groupe EELV, rapporté par Nicolas Bonnet

Du 18 avril au 20 mai, une concertation publique est menée sur le projet d’élargissement de l’autoroute A75 à 2 fois 3 voies entre Clermont-Ferrand et Le Crest, soit 15 kilomètres au sud de Clermont-Ferrand ;

Considérant que cet aménagement incite l’usage de la voiture individuelle, augmentant par là même les émissions de gaz à effet de serre et le changement climatique, contrairement aux objectifs internationaux réaffirmés cette année encore à Paris lors de la COP21 ;

Considérant qu’il incite davantage de voitures à venir jusqu’à Clermont-Ferrand, dégradant ainsi la qualité de l’air que respirent nos concitoyens alors qu’il faudrait au contraire l’améliorer pour préserver leur santé ;

Considérant donc qu’une telle fuite en avant dans le tout-automobile est contradictoire avec notre volonté de construire une éco-métropole d’équilibre ;

Considérant que les fonds nécessaires à ce projet (170 millions d’euros) sont autant de fonds qui ne seront pas affectés au développement des modes de déplacement écologiquement plus vertueux que l’automobile, et notamment au rail dont il nous faut au moins enrayer le vieillissement des réseaux ;

Le Conseil municipal de Clermont-Ferrand :

  • réaffirme sa volonté de lutter contre le changement climatique, et pour cela de réduire fortement les émissions de gaz à effet de serre (GES) sur son territoire, notamment au niveau des déplacements qui constituent l’un des deux secteurs les plus émetteurs ;

  • réaffirme sa volonté d’améliorer et de préserver la qualité de l’air et par là même la santé de ses habitants ;

  • s’inscrit dans une démarche de réduction du trafic automobile sur son territoire et s’oppose à celles encourageant la hausse de ce même trafic ;

  • donne un avis défavorable, dans le cadre de la concertation publique, sur le projet d’élargissement de l’A75 entre Clermont-Ferrand et le Crest ;

  • demande à l’État de débloquer des crédits au moins équivalents pour nous aider à financer des projets permettant d’aller vers une mobilité moins polluante, dans la continuité des engagements pris lors de la COP21 de réduction de 40% des émissions de GES d’ici 2030.