Agir pour Clermont, concrètement, patiemment
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Le groupe des élu(e)s EELV à Clermont-Ferrand s’est exprimé le 4 mai dernier suite aux événements survenus lors du précédent conseil municipal. Nous regrettons le blocage du conseil municipal du vendredi 29 avril à Clermont-Ferrand et nous condamnons les violences policières qui s’en sont ensuivi.

Nous tenons à ré-exprimer notre intérêt pour le mouvement Nuit Debout, à Clermont-Ferrand et en France, plus largement. Nous en apprécions la spontanéité démocratique à un moment où le pays, réel comme officiel, semble bloqué et particulièrement inapte au dialogue et aux réformes.

Nous avons effectivement besoin de débat. Et ce débat commence ici.

Nous devons rappeler combien nos instances délibératives locales, à commencer par le conseil municipal, sont des lieux de délibération et d’exercice démocratiques réels.

Et s’il est nécessaire d’en interpeller les élus, il n’est pas acceptable d’en bloquer le fonctionnement.

Les écologistes sont historiquement favorables à une amélioration de la représentativité des assemblées, voire à des procédures de participation citoyenne. Mais sans pour autant que l’interpellation des élus par le peuple ne se substitue aux échanges des assemblées représentatives.

Une telle confusion des genres est nécessairement source de tensions.

Or, nous estimons qu’il est urgent d’aller vers un apaisement des tensions que nous avons connues ces derniers jours. Nous regrettons d’ailleurs que sur requête du ministère public, la justice ait choisi de faire perdurer la tension en maintenant en détention provisoire jusqu’au 26 mai, date de son procès, la personne arrêtée vendredi soir et suspectée d’avoir porté atteinte à l’intégrité physique d’un policier.

Enfin, au-delà de ce nécessaire apaisement social, il nous semble important d’appeler également à un apaisement politique ; d’alléger le débat de toutes ces émotions qui engendrent bien trop de confusions.

En tant qu’écologistes, nous tenons à rappeler que nous sommes individuellement et collectivement opposés à la Loi El Khomri ainsi qu’à la ligne sociale-libérale d’un gouvernement qui confond progrès et dérégulation ;

nous sommes également opposés au maintien d’un État d’urgence bien plus efficace en matière de répression des libertés publiques que dans la lutte contre le terrorisme.

Cela étant, nous avons été élus en 2014, à Clermont-Ferrand dans cette majorité pour la mise en œuvre d’un projet précis et de grandes orientations avec lesquelles s’ouvrent des fenêtres pour la transition écologique.

Malgré de vrais désaccords, publiquement assumés, et malgré les contraintes, notamment budgétaires, qui sont celles de toutes les collectivités locales aujourd’hui, nous estimons que c’est au coeur de cette majorité pour Clermont-Ferrand que se joue le combat démocratique, patient et concret de la transition écologique de nos ville, agglomération et demain métropole.

La transition écologique, c’est avant toute chose aider les plus fragiles à s’adapter aux défis climatique et écologique : c’est une question d’urgence sociale absolue. Alors, oui nous sommes obligés, oui c’est une question d’obligation, mais d’obligation morale, c’est-à-dire de responsabilité. Une responsabilité que nous avons prise. Une responsabilité que nous maintenons.